En y repensant après coup, je me disais que j'ai admiré le travail de l'artiste sans considérer le sujet qui est dramatique et pas éblouissant. J'ai honte.
Magnifique, pow wow. Cela dit, je n'aimerais probablement pas voir ce que ce père et son enfant viennent de voir. M'étonnerait qu'il vienne d'apprendre qu'il n'y avait plus de corn flakes à la supérette. Tu as eu un modèle ?
Comme pour l'autre dessin, ce que je préfère c'est les cheveux, en haut. Le moment ou le gars renonce, tout est bien maitrisé, fidélité avant tout, y'a trois petites rides, je mets trois petites rides, y'a une ombre d'ongle, je mets une ombre d'ongle. Mais au niveau des cheveux, hein! on capitule! on les compte pas vraiment, on suit pas vraiment la courbe exacte qu'on a sous les yeux, les gens n'y verront que du feu, on se met à faire un petit grabouilli à l'instinct.., et finie la bordure bien alignée...Pourquoi qu'en haut y'a pu de pourtour? Tu crois qu'on s'en rend pas compte? Qu'on est volé sur la marchandise..? Au niveau des cheveux? Pourtant les cheveux, c'est ce que je préfère. Nan, les cheveux, c'est le mieux. Fais moins un chouette gribouilli, rien que des cheveux, tu me feras plaisir, steuplait.
Plutôt qu'un père et son enfant moi je vois une mère et son enfant. Superbe évocation du "malheur africain" : la souffrance, séculaire, tout en résignation rentrée, de la mère qui en a tellement vu et la douleur de l'enfant (fille ou garçon qu'importe) là maintenant, tout de suite, insupportable, la faim, la soif, la maladie peut-être.
Bravo Luc, si tu en as beaucoup des productions de cette qualité-là tu as pensé un jour à exposer ?
***********************
Les hasards de la vie ont fait que j'ai bien connu dans ma jeunesse adolescente une jeune fille qui est aujourd'hui l'une des dessinatrices d'audience les plus demandées.
Un rapide portrait et apreçu de son travail est disponible là :
Merci tous, alors oui j'ai un modèle évidemment, et Jules est pile-poil dedans. C'est une petite photo que j'ai dans mes affaires depuis au moins trente ans, très abîmée, pliée partout, c'est la beauté du désespoir. C'est une mère et son enfant d'un pays indéterminé, peut-être l'inde, le bengladesh, un genre comme ça. Le malheur de ce petit, la résignation et la lassitude de la mère, c'est bouleversant et très beau.
Poisson, y a pas un moment où je renonce, y a un moment où je me dis bon ben là ça sert à rien d'aller plus loin, l'essentiel est dit, bon allez on va fire pipi et on va se coucher. Je ferai un dessin en cheveux rien que pour toi. Si si.
Quand j'ai vu la première fois ce dessin il n'y avait pas de comm dessous et je ne savais pas quoi dire d'intelligent, je ne sais toujours pas, mais au moins puis-je m'associer aux commentaires laudateurs et ajouter que je soufflée par l'expressivité qui s'en dégage.
Je me demandais comment tu faisais et j'apprends que tu pars d'une photo. Ah oui mais alors là non. Trop facile. A ce moment-là je n'ai plus qu'à en faire autant moi aussi. Si je voulais.
T'es doué quand même.
Vache, c'est magnifique, quel coup de crayon !
Bravo.
(C'est ton vrai métier dessinateur, ou illustrateur ?)
Merci Nombril, mais c'est un chinois qui fait mes dessins dans ma cave. Tchang qu'y s'appelle.
Mike, non c'est pas mon vrai métier, mais mes boulots ont toujours tourné autour de ça.
En y repensant après coup, je me disais que j'ai admiré le travail de l'artiste sans considérer le sujet qui est dramatique et pas éblouissant. J'ai honte.
Oui, mais plus seyant que le rictus-sourire de la dame-courge au nom composé (que j'ai oublié).
Madame Merdier-Volinié.
Magnifique, pow wow.
Cela dit, je n'aimerais probablement pas voir ce que ce père et son enfant viennent de voir. M'étonnerait qu'il vienne d'apprendre qu'il n'y avait plus de corn flakes à la supérette.
Tu as eu un modèle ?
magnifique !
Comme pour l'autre dessin, ce que je préfère c'est les cheveux, en haut.
Le moment ou le gars renonce, tout est bien maitrisé, fidélité avant tout, y'a trois petites rides, je mets trois petites rides, y'a une ombre d'ongle, je mets une ombre d'ongle. Mais au niveau des cheveux, hein! on capitule! on les compte pas vraiment, on suit pas vraiment la courbe exacte qu'on a sous les yeux, les gens n'y verront que du feu, on se met à faire un petit grabouilli à l'instinct.., et finie la bordure bien alignée...Pourquoi qu'en haut y'a pu de pourtour? Tu crois qu'on s'en rend pas compte? Qu'on est volé sur la marchandise..? Au niveau des cheveux?
Pourtant les cheveux, c'est ce que je préfère.
Nan, les cheveux, c'est le mieux. Fais moins un chouette gribouilli, rien que des cheveux, tu me feras plaisir, steuplait.
Plutôt qu'un père et son enfant moi je vois une mère et son enfant. Superbe évocation du "malheur africain" : la souffrance, séculaire, tout en résignation rentrée, de la mère qui en a tellement vu et la douleur de l'enfant (fille ou garçon qu'importe) là maintenant, tout de suite, insupportable, la faim, la soif, la maladie peut-être.
Bravo Luc, si tu en as beaucoup des productions de cette qualité-là tu as pensé un jour à exposer ?
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Les hasards de la vie ont fait que j'ai bien connu dans ma jeunesse adolescente une jeune fille qui est aujourd'hui l'une des dessinatrices d'audience les plus demandées.
Un rapide portrait et apreçu de son travail est disponible là :
http://traitsdejustice.bpi.fr/home.php?lg=fr&id=29
Merci tous, alors oui j'ai un modèle évidemment, et Jules est pile-poil dedans. C'est une petite photo que j'ai dans mes affaires depuis au moins trente ans, très abîmée, pliée partout, c'est la beauté du désespoir. C'est une mère et son enfant d'un pays indéterminé, peut-être l'inde, le bengladesh, un genre comme ça. Le malheur de ce petit, la résignation et la lassitude de la mère, c'est bouleversant et très beau.
Poisson, y a pas un moment où je renonce, y a un moment où je me dis bon ben là ça sert à rien d'aller plus loin, l'essentiel est dit, bon allez on va fire pipi et on va se coucher. Je ferai un dessin en cheveux rien que pour toi. Si si.
Quand j'ai vu la première fois ce dessin il n'y avait pas de comm dessous et je ne savais pas quoi dire d'intelligent, je ne sais toujours pas, mais au moins puis-je m'associer aux commentaires laudateurs et ajouter que je soufflée par l'expressivité qui s'en dégage.
Je me demandais comment tu faisais et j'apprends que tu pars d'une photo.
Ah oui mais alors là non. Trop facile.
A ce moment-là je n'ai plus qu'à en faire autant moi aussi. Si je voulais.