Ben rien.
Y a des jours comme ça.
Aujourd'hui, chépa pourquoi, j'ai pas l'inspiration.
Enfin non, c'est pas ça, l'inspiration c'est fastoche, souvent je démarre une ou deux ou trois phrases un peu au hasard, puis je déroule la bobine et ça vient, au fur et à mesure, tout seul. Ça sort tout d'un seul coup, d'un seul jet comme on dit, un peu comme un comédon (belle analogie iseune titte?), le plus dur c'est le début, après sprouuuutch ça part tout d'un seul coup d'un seul comme en quatorze.
Puis une fois terminé, j'enregistre et je laisse mijoter une heure. Puis je reviens voir, je corrige deux-trois mots, les répétitions, la grammaire, et hop je balance la sauce. Je ne me prends pas la tête dessus, des fois c'est expédié en un rien de temps.
Mais là, rien.
C'est en fait une histoire de concentration, impossible aujourd'hui de me concentrer, impossible de "rentrer dedans", je papillonne, je survole, je vais au gré du vent. Bon y a pas de vent, un fait exprès. Je regarde à gauche, à droite, je m'interroge, je me tâte. Je suis un peu fatigué. Un peu comme dans le potage. Faudrait pas me demander de déclencher une guerre nucléaire aujourd'hui, je sais pas si j'aurais la tête à ce que je fais ni si j'aurais la force d'appuyer sur le bouton, et à cause de moi tout foirerait lamentablement. Heureusement que tout est bien prévu, ces boutons-là c'est réservé à des excités qui tergiversent pas des heures, on vitrifie d'abord, on se détend et on réflechit après.
Pour vous dire, la seule information d'importance concernant ma journée d'aujourd'hui, c'est la recherche sur internet de la recette de la mouclade vendéenne. Voyez à quel point je suis au taquet. Tout d'un coup, ce matin, j'ai pensé à une mouclade que j'avais mangée un jour je ne sais plus où, faite par une cuisinière hors pair, avec le souvenir d'un régal absolu. Pourquoi la mouclade tout à coup? Eh ben si je le savais mes bons amis...Peut-être parce qu'on parle beaucoup de la Vendée ces jours derniers, cette contrée étrange peuplée de sauvages quasiment illettrés, vêtus de peaux de bêtes et ne s'exprimant que par des grognements typiques.
Fan de canard va me tomber sur le paletot, ça tombe bien vieux, puisque tu as la malchance d'habiter cette contrée hostile (ne dis pas le contraire, l'eau rentre chez les gens, si c'est pas hostile ça...), peut-être connais-tu cette recette mieux que personne, et à ce moment-là si tu n'as rien d'autre à faire, tu peux me filer la recette et je reviendrai peut-être sur mon jugement, à la lumière des éléments nouveaux que cette mouclade pourrait faire surgir, révélant je sais pas, que vous êtes peut-être des êtres humains finalement, que vous ne mangez pas les enfants, voire que vous avez développé un organe du langage évolué. On sait jamais. On peut rêver.
Bon c'est en gros à peu près tout comme fait marquant pour aujourd'hui. Ah si, j'ai acheté des stylos. Pour styler. Un Pilot Hi-Tecpoint 0.5 noir, un Bic Marking pocket noir et un Pilot fineliner noir aussi. Je ne sais pas si vous imaginez le trépidant d'une vie provinciale. C'est la folie. Ah oui tiens, autre fait à marquer d'une pierre blanche (j'aime bien cette expression, ça sert à rien, ça veut rien dire mais j'aime bien), j'ai démonté entièrement une vingtaine de Rotring Rapidograph (stylos à encre de chine) que j'adore, et je les ai mis à tremper pour deux jours, pour bien les nettoyer, ça fait longtemps.
Ne m'en veuillez pas si j'arrête là, mais si je continue je vais tomber dans le pathétique et le ridicule, à moins que ça ne soit déjà le cas. Bon m'en fous, je vais aller continuer à buller discrètement.
Mieux vaut ne penser à rien que de pas penser dutout,
Rien c'est déjà
- Rien c'est déjà beaucoup
- On se souvient de rien et puisqu'on oublie tout
- Rien c'est bien mieux, rien
- C'est bien mieux que tout.
Mieux vaut ne penser à rien que de penser à vous,
- Ça ne me vaut rien,
- Ça ne me vaut rien du tout
- Mais comme si de rien était
- Je pense à tout,
Ces petits riens
- Qui me venaient de vous,
- Si c'était trois fois rien,
- Trois fois rien entre nous,
- Évidemment ça ne fait pas beaucoup,
- Ce sont ces petits riens que j'ai mis bout à bout,
- Ces petits riens qui me venaient de vous.
Mieux vaut pleurer de rien que de rire de tout,
- Pleurer pour un rien
- C'est déjà beaucoup,
Mais vous, vous n'avez rien dans le coeur
- Déjà vous, je vous envie,
- Je vous en veux, beaucoup,
Ce sont ces petits riens qui me venaient de vous,
- Les voulez vous tenez
- Que voulez vous,
- Moi je ne veux pour rien au monde plus rien de vous,
- Pour être à vous faut être à moitié fou.
sgd
Merci sgd de faire l'effort de commenter...l'incommentable...;o) (zut, chuis pas sûr que ça se dit incommentable, bon vous avez compris, vous êtes pas des zandouilles les gazelles et filles).
Du néant surgit la lumière.
Même issue d'un "rien", l'œuvre est une merveille, un discret emprunt à Daniel Morin et la géniale plume nous porte vers des sommets d'originalité.
(j'ai bon là, je peux rester ?)
Mmmmoui, c'est pas mal rattrapé. Tu peux rester. ;o)